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Courrier N°1

30 Mars 2012 , Rédigé par collectif FLE sud est Publié dans #FLI

Nous publions ici un courriel  envoyé à Sophie Etienne, qui a participé à l'élaboration du référentiel FLI.

Vous pouvez y lire ses réponses au sujet de certaines de nos interrogations.

 

Bonjour,

 

Suite à la réunion du 13 décembre consacrée à des lectures collectives de documents sur le FLI (articles, pétitions, référentiels, documents du ministère, décret...), des questions relatives à ce sujet ont été rédigées par des membres du collectif.

Nous souhaitions les adresser aux personnes ayant participé à la rédaction du référentiel, c'est pourquoi nous vous les transmettons; l'idée étant pour le collectif de s'informer davantage à ce sujet et de prolonger les discussions sur ce point à la rentrée.

 

Voici nos premières interrogations:

 

1- Est-ce que seuls les OF avec le label pourront faire des actions linguistiques ? Non, il existe d'autres dispositifs

Peut-on être OF et demander l'agrément et non le label? Demander à la DAIC directement.

 

2- Est-ce que le FLI cohabitera avec d'autres actions et financements (FLE, Alpha, Illettrisme, Remise à niveau ...)?À priori oui, demander à la DAIC

 

3- Est-ce que les actions FLI vont se rajouter ou se substituer à l'existant ?

se rajouter dans la mesure où elles intègrent la notion de parcours pour les apprenants et vont jusqu'au niveau B1 du moins à l'oral

 

4- Qui financera les actions FLI ?

DAIC  (voir précisions auprès d'eux, sans doute lié au marché OFII)

Quels seront les objectifs à atteindre ?Former les personnes pour un niveau B1 oral, A écrit

 

5- Etant donné que les organismes de formation devront justifier l'embauche de formateurs FLI pour obtenir des subventions/le marché, faudra t-il dorénavant avoir un master FLI pour enseigner dans un organisme de formation labellisé FLI ?

(cf.document réalisée par la Mission communication Secrétariat général à l'immigration et à l'intégration).

Qu'est-il prévu pour les diplômés FLE qui sont sur le terrain depuis un certain nombre d'années?

En ce moment même, mise en place d'une formation de formateurs allégée pour compléter la formation des formateurs FLE  qualifiés qui sont déjà en exercice sur le terrain (formation continue). Il y aura sans doute un relais dans les CRI. Tous les formateurs d'une même structure ne seront pas obligés d'être FLI, il faudra sans doute une proportion,  ce n'est pas encore au point  à voir avec DAIC sur les labellisation. Voir aussi site spécifique sur les labels FLI 

 

6- Dans le référentiel FLI, l'hétérogénéité des publics est vue comme un fait/un principe à l'heure où les formateurs de terrain la subissent comme un signe d'un manque de moyens très pénalisant pour la qualité de la formation. Qu'en dites-vous?

Important travail du coordinateur à réaliser, envisagé dans le référentiel, travail en équipe selon les niveaux et les contenus visés. Sur l'hétérogénéité, j'ai eu l'occasion déjà de m'exprimer en disant que tout ne pouvait pas relever du seul fait pédago qu'il fallait une organisation structurelle mais aussi des choix politiques, je pense qu'il y aura à avoir une attention particulière sur l'organisation effective de la formation, de même que sur le financement de ces formations.

 

7- En quoi le label va dans le sens de la professionnalisation, de la reconnaissance et de la stabilisation des emplois alors qu'il reconnaît en même temps officiellement le recours au bénévolat pour répondre aux besoins d'apprentissage du français par les migrants?

La construction de ce label et du référentiel FLi, est pour les auteurs, un point fondamental dans la reconnaissance des formateurs de terrain et de ce qu'ils font réellement (la description des fonctions du formateur n'est rien d'autre que ce qu'un bon formateur est censé faire sur le terrain), très malheureusement, les universités ont tardé à s'intéresser à ces questions (cf. ma thèse sur le sujet), encore aujourd'hui, de nombreux formateurs qui sortent de l'université sont démunis face à l'hétérogénéité des publics, et doivent trouver des solutions ad hoc. Il s'agit, avec ce référentiel, d'une part de reconnaître les qualités des formateurs de terrain, et avec eux, de tout un champ de la formation, d'autre part, d'inciter les universités à se pencher concrètement sur les réels besoins du terrain.

Sur le bénévolat : lors des réunions à la DAIC, j'ai défendu le fait qu'il ne fallait pas mélanger le travail des bénévoles et celui des formateurs, qu'il n'était pas possible de les considérer au même niveau, qu'ils ne pouvaient être envisagés que comme compléments ou comme accompagnateurs des publics vers les structures labellisées. Il y a une séparation entre les structures bénévoles qui peuvent avoir  l'agrément mais pas le label FLI, ni la possibilité pour les bénévoles de délivrer les attestations B1 comme ce devrait être le cas pour les formateurs habilités fli.

 

8- Pourquoi le référentiel n'est-il pas plus explicite sur la définition du "vivre ensemble"? 

Il pourrait être aussi plus explicite sur la co-construction des compétences comme l'a souligné Christian Puren, dans la partie formation de formateurs, j'ai développé qqs idées, il me semble. Il y a beaucoup de notions à aborder, la question de la citoyenneté est développée, elle implique, me semble-t-il celle du vivre ensemble. Il s'agit bien d'un référentiel et pas d'un guide pédagogique.

 

9- Dans le référentiel (p.5 Lettre de Michel Aubouin), il apparaît que le niveau A2 serait nécessaire pour obtenir le statut de résident.

Cela signifie t-il qu'il faut valider un niveau A2 pour obtenir un titre de séjour en Préfecture?

Que pensez-vous alors du lien évident posé ici entre apprentissage de la langue et droit au séjour?

Les propos de Monsieur Auboin lui appartiennent, ceci ne fait pas partie du label, il faut demander à la DAIC, pour ma part, ce que j'ai pu retenir/naturalisation uniquement.

 

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